Monsieur le Président, Messieurs les Ministres, Messieurs les Ambassadeurs, Messieurs les Préfets, Mesdames, Messieurs,
Le Chinese Business Club, très honoré de votre présence, vous remercie d’avoir accepté de présider ce déjeuner au Shangri-La entre diplomates, chefs d’entreprises et investisseurs chinois et français.
Permettez-moi d’abord de souhaiter la bienvenue aux nouvelles sociétés membres : Euronext, les Galeries Lafayette, Lameco, TCL Alcatel, et le Toys Club.
Vous serez, je pense, tous d’accord avec ce constat : il est impossible d’être entrepreneur et pessimiste : ce n’est pas moi qui le dis, c’est Xavier Niel, dont l’incubateur géant de la Halle Freyssinet accueillera 1000 starts up innovantes en 2016. Et pourtant, il n’est pas facile de se montrer optimiste par les temps qui courent.
Je crois qu’on peut dire sans exagérer que nous vivons une période très tourmentée. La Chine et la France traversent en ce moment, chacune de leur côté une crise grave. Le mois d’août a été un mois « horribilis » comme dirait Sa Majesté la Reine d’Angleterre. Jugez plutôt :
Le 11 août : dévaluation surprise du yuan (3%)
Le 12 août : catastrophe industrielle de Tianpin
le 24 août : « lundi noir » pour toutes les bourses mondiales.
Dans le même temps, la France doit faire face, en plus de ses maladies chroniques (chômage, croissance minima, dette) à deux menaces qui n’existaient pas il y a peu : le terrorisme et l’afflux des migrants. Ces deux sujets brûlants constituent l’actualité quotidienne des Français.
A l’extérieur, l’Etat Islamique est plus fort que jamais et la guerre contre Daech sera longue.
Mais, dans la tourmente, il ne sert à rien de se lamenter. Soyons positifs, regardons ce qui marche et serrons-nous les coudes !
Loin de l’agitation boursière, des contacts commerciaux franco-chinois se nouent en toute discrétion. Les grands contrats, ceux qui atteignent des milliards de dollars, connaissent peut-être une accalmie momentanée. Mais les petits et moyens contrats se portent bien.
Dernier en date : Synutra, numéro 3 de la nutrition infantile en Chine, vient de signer un accord avec la coopérative française des « Maîtres laitiers du Cotentin ». Ce contrat conduira celle-ci à construire une nouvelle usine dans la Manche capable de générer 200 emplois.
On peut également citer Renault, marque encore naissante en Chine, qui lance la voiture électrique, en accord avec son partenaire chinois Dongfeng. Une ligne de production est en construction à Wuhan ; elle sera opérationnelle l’an prochain.
Ces deux contrats sont le type même du partenariat commercial gagnant-gagnant entre la Chine et la France, que l’on souhaite voir se multiplier. C’est l’objectif même du Chinese Business Club.
Dans ses Entretiens, Confucius dit :
« L’homme supérieur est lent dans ses paroles, mais rapide dans ses actions ».
Puissions-nous tous ici mettre cette sentence en application, au service des relations commerciales franco-chinoises.
Je vous remercie de votre attention et je cède la parole au Président Nicolas Sarkozy.